Longtemps considéré comme une solution de dépannage, l’intérim a su évoluer pour s’imposer comme une alternative professionnelle crédible et appréciée. Mais qu’en pense réellement le grand public ?
Entre perception parfois contrastée et expériences positives des intérimaires eux-mêmes, le travail temporaire reflète de nouvelles attentes. Il offre souvent plus de flexibilité, un meilleur équilibre vie pro/vie perso et la possibilité de construire progressivement son parcours professionnel.
Une perception contrastée
Si l’intérim bénéficie d’une image globalement satisfaisante, notamment auprès de ceux qui en font l’expérience, il reste encore perçu de manière ambivalente par le grand public. Selon les chiffres de l’Observatoire de l’intérim et du recrutement, 65 % des personnes interrogées déclarent avoir une bonne image du travail temporaire.
Toutefois, ce taux diminue chez certains profils, comme les salariés du privé, du public ou encore les demandeurs d’emploi. Les étudiants, en revanche, se montrent bien plus positifs : 78 % d’entre eux considèrent l’intérim comme une opportunité intéressante.
Un mode de travail durable
Alors que le grand public associe encore souvent l’intérim à une solution provisoire, de plus en plus d’intérimaires y voient une option à long terme. Les jeunes, et en particulier les étudiants, se projettent davantage dans des missions qui peuvent durer un an ou deux. Cette tendance s’explique par la flexibilité qu’offre l’intérim :
- une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle ;
- la possibilité de refuser une mission lorsque les horaires ou la localisation ne conviennent pas ;
- la recherche de sens et d’exigence dans les conditions de travail.
L’intérim, un tremplin vers l’emploi
Au-delà de la souplesse qu’il procure, l’intérim constitue un véritable tremplin professionnel. En multipliant les missions, les intérimaires diversifient leurs compétences, découvrent différents secteurs et renforcent ainsi leur employabilité. Cette dynamique est particulièrement précieuse pour les profils peu ou pas qualifiés. En moyenne, 25 % des intérimaires accèdent à un CDI ou un CDD dans les deux ans suivant leurs premières missions.